Certains anciens disaient ………..

Je ne vais pas faire de révélations extraordinaires ! Le souvenir que j’ai du pec c’est surtout son aspect physique, un béret comme la plupart des hommes d’alors, un béret basque , une veste bleu marine foncé, un pantalon pareil.

Il marchait la tête penchée en avant, on aurait dit qu’il était toujours en quête d’un des éléments qui allait entrer dans ses constructions.

Et puis la démarche…..sur l’avant-pied….il y en a qui disaient qu’il était handicapé, d’autres qu’il avait du foin dans les bottes…

Il y avait peu d’échanges avec lui, je ne parlais pas le patois. Avec Pierre du Tailleur et Jean-Claude Redonnet il marmonnait quelques mots en patois, mais pas vraiment de discussion.

Son périmètre c’était de la maison à la décharge du Louzadech où il ramassait des boîtes de conserve. Je ne l’ai jamais vu en amont de la maison ou en aval du pont du Louzadech.

Dans les haies de noisetiers, au niveau du pont, là où Gérard avait une grange, là il y avait ses « structures ».

Nous on était jeunes, pendant des années je ne savais pas comment il s’appelait, c’était le « pec de Matiloun »

J’habitais sur la place. Je ne l’ai jamais vu sur la place, pourtant j’étais bien placé là .On était jeunes, c’est pas médisant ce que je vais dire, mais il ne nous intéressait pas. Ah tiens, je me souviens … en fonction de ce qu’il faisait, certains anciens en regardant ses objets disaient « s’il avait eu une intelligence normale, ç’aurait été un artiste reconnu ! » Et le voilà avec une reconnaissance posthume…

Patrice